Dans un contexte de raréfaction des deniers publics et de réforme des collectivités territoriales combinée à celle de la taxe professionnelle, l’optimisation des politiques publiques locales est devenue une « ardente obligation ». La multiplication des échelles d’intervention sous l’impulsion de la décentralisation, matérialisée notamment par le développement de l’intercommunalité à travers les communautés de communes, communautés d’agglomération et communautés urbaines, le maintien des Pays et le rôle de plus en plus puissant des régions, rendent nécessaire la production et le déploiement à une multitude d’échelles géographiques d’un corpus de connaissances sur des contextes socio-économiques locaux en perpétuelles mutations et de plus en plus complexes. Il est à ces nombreux égards plus que jamais interdit aux acteurs publics locaux et nationaux de piloter à vue.
Pour ce motif, et au même titre que l’évaluation des politiques publiques, introduite que trop récemment dans l’agenda public, l’observation et l’analyse territoriales doivent redevenir, ou plutôt devenir, des outils incontournables d’aide à la décision.
OPC entend ainsi se positionner, de manière quasi-militante, en tant que tête de pont d’un courant de pensée visant à revaloriser ce segment de l’intervention publique, trop souvent dévalorisé au regard de l’action et confié à des non spécialistes.